Préservation de la biodiversité
L’Atlas de la Biodiversité Communale (ABC) : un état des lieux inédit
Réalisé en 2022-2023 avec le concours de bureaux d’études spécialisés, l’ABC a permis de recenser la richesse faunistique et floristique du territoire.
663 espèces ont été recensées, dont :
- 405 espèces végétales, dont 36 classées « assez rares » à « extrêmement rares » en Île-de-France ;
- 45 espèces d’oiseaux nicheurs, représentant 26 % de l’avifaune nicheuse régionale ;
- 13 espèces de chauves-souris (sur les 20 connues en Île-de-France) ;
- 6 amphibiens ;
- 33 papillons de jour et 81 papillons de nuit ;
- 27 odonates ;
- 22 orthoptères.
Les recensements ont eu lieu dans les milieux naturels incluant : le bois des Hautes-Bruyères (classé ZNIEFF), des zones humides, mares, prairies, friches, milieux agricoles et urbains et les rigoles royales et étangs, notamment celui du Val Favry.
La Trame Verte et Bleue : un réseau d’habitats interconnectés
La Trame Verte et Bleue (TVB) vise à maintenir les connexions écologiques nécessaires à la circulation de la faune et au maintien des populations naturelles.
La Trame Verte repose sur les boisements (Hautes-Bruyères), les haies, prairies et friches. Ces milieux servent de corridors pour les insectes, oiseaux, petits mammifères et chauves-souris.
La Trame Bleue : organisée autour des rigoles royales, de la rivière la Mauldre et des plans d’eau comme l’étang du Val Favry. Ces milieux sont essentiels pour les espèces hygrophiles (amphibiens, libellules, etc.).
Les rigoles jouent un rôle de lien entre différents habitats et sont qualifiées de « corridor turquoise ».
La commune met en œuvre plusieurs actions pour renforcer la continuité écologique entre les milieux naturels, malgré la présence de la RN10 qui constitue un obstacle majeur à la connectivité du territoire. Ces actions incluent :
- La création et la restauration de mares, qui servent de relais pour la faune aquatique et amphibienne ;
- Une gestion adaptée des prairies, haies et abords des rigoles, permettant de préserver les habitats et les couloirs de déplacement des espèces ;
- La prise en compte de la protection des milieux naturels dans le Plan Local d’Urbanisme (PLU) ainsi que dans des plans de gestion spécifiques, pour encadrer durablement l’aménagement du territoire.
Nichoirs et gîtes à faune sauvage
Afin de favoriser la présence de la faune locale et de compenser la raréfaction des habitats naturels, plusieurs types de dispositifs ont été installés sur le territoire communal, notamment dans le centre ancien et autour des bâtiments publics.
Nichoirs pour oiseaux
Des nichoirs à mésanges ont été posés dans différents espaces verts et arborés. Ces oiseaux jouent un rôle important dans la régulation des insectes (dont les chenilles processionnaires du pin), en consommant jusqu’à 500 insectes par jour lors de la période de nourrissage des jeunes.
Gîtes à chauves-souris
Des abris spécifiques pour les chauves-souris ont été installés dans des zones peu dérangées et proches de points d’eau. Ces mammifères insectivores, discrets et protégés, peuvent consommer jusqu’à 3 000 insectes par nuit, ce qui contribue efficacement à la régulation des moustiques et autres insectes volants.
Gîtes à hérissons
Des abris ont également été placés en pied de haies ou à proximité de buissons, dans des zones calmes, ombragées et peu fréquentées. Les hérissons sont utiles au jardin puisqu’ils consomment limaces, escargots et autres invertébrés, jouant un rôle de régulateur naturel.
Entretien et suivi
Chaque installation fait l’objet d’un suivi régulier (entretien, réparation, observation d’occupation) par le service espaces verts de la ville, en collaboration avec le service environnement.